1er réseau féminin de Business Angels en France et en Europe

Portrait d'une Business Angel : Monique-Emmanuelle

Je suis restée plus de 25 ans chez Accenture, entreprise de services numériques, où j’ai dirigé de grands programmes de transformation IT. J’ai en particulier accompagné, lors des ouvertures de marché des télécoms (Cegetel devenu SFR) et de l’énergie (création de RTE et Gaz de France devenu Engie), la naissance d’entreprises devenues grandes. Suite au Covid, j’ai fait partie, en début d’année du mouvement de la « Grande Démission » en disant adieu au salariat dans des multinationales. Je suis actuellement à la recherche d’encore plus d’impact et de sens dans mes activités.

Business Angel, c’est arrivé comment ?

En 2016, j’ai eu envie de découvrir le monde des start-ups, moi qui ne connaissais que les grandes entreprises du CAC 40. Je n’avais personne dans mon entourage proche qui était déjà Business Angel, alors, j’ai fait le tour des réunions mensuelles des réseaux parisiens, j’étais enthousiaste sur les pitchs des jeunes pousses mais un peu inquiète de ne pas me sentir en adéquation avec la population des BAs présents à ces réunions : des hommes, anciens dirigeants d’entreprise à la retraite….

Et puis, j’ai fait une première réunion chez FBA, avec un accueil très chaleureux et me voilà réalisant mon premier investissement et embarquée dans cette extraordinaire aventure !

Quels sont vos critères d’investissement ?

En tout premier lieu l’équipe : j’attache beaucoup d’importance à la complémentarité des personnes qui composent l’équipe. Je suis donc très attirée par des équipes dirigeantes mixtes et lors de l’instruction, je vérifie la capacité d’écoute des personnes.

Puis, le critère suivant est la raison d’être de la start-up, je recherche dorénavant à investir uniquement dans des entreprises à impact environnemental et sociétal.

Parlez-nous d’un investissement qui vous a marqué ?

J’ai maintenant un portefeuille de 7 start-ups. Chaque investissement m’a marqué, ils sont tous très différents et c’est aussi cela qui est intéressant.

Je pourrais vous parler de mon premier investissement, j’y croyais à fond mais finalement la concurrence a vite rattrapé la belle idée et l’équipe n’a pas réussi à faire la différence.  Il vaut mieux donc vous parler d’une fintech, pour laquelle j’ai fait comme plusieurs FBA, une belle sortie après seulement 3 ans d’investissement.

Mon investissement de cœur actuel est sans hésiter VUF bikes, les vélos cargos triporteurs électriques qui répondent à la problématique de livraison du dernier kilomètre et qui se développe super bien avec en particulier un récent contrat avec La Poste… C’est une très belle entreprise à suivre, avec ses deux frères cofondateurs (et oui, je n’investis pas que dans des entreprises mixtes) et son prochain tour de table sera déterminant pour le passage à l’échelle.

Sans oublier Win Equity, auquel je suis fière d’être associée et qui nous permet de mettre des plus gros tickets sur des start-ups avec au moins une femme fondatrice.

Que diriez-vous pour donner envie de tenter l’aventure FBA ?

Si vous souhaitez devenir une Femmes Business Angel, il est important de pouvoir dégager du temps que ce soit pour le sourcing, les instructions et surtout pour le suivi des entreprises.

Ce qu’il y a de plus enrichissant dans cette activité, c’est de pouvoir accompagner des jeunes (ou moins jeunes) enthousiastes et talentueux et de les aider à faire grandir leur activité.

Vous ne le regretterez pas : c’est une aventure passionnante qui permet de rencontrer des personnes inspirantes.

Une phrase inspirante ?

J’aime beaucoup la devise des Femmes Chefs d’Entreprises (FCE) : « Seules nous sommes invisibles, ensemble nous sommes invincibles. »

Elle s’appliquerait bien à FBA si elle n’était pas déjà prise.