1er réseau féminin de Business Angels en France et en Europe

Portrait d'une Business Angel : Marie-Pierre

Après avoir passé quelques années chez Deloitte, j’ai rejoint la direction financière de BNP Paribas, puis le Ministère de l’économie et des finances qui recherchait alors des compétences relatives à la réglementation comptable bancaire. Une fois à Bercy, j’ai opéré un virage pour me consacrer aux finances publiques et diriger l’équipe de conseil de normalisation des comptes publics, qui élabore les normes comptables pour toute la sphère publique.

Business Angel, c’est arrivé comment ?

Tout début mars 2020, juste avant le premier confinement, BNP Paribas a organisé une rencontre avec France Angels qui fédère différents réseaux de Business Angels. Ayant eu l’opportunité de discuter avec les membres de certains d’entre eux, j’ai été séduite par les représentantes de FBA et convaincue par la bienveillance du réseau. Il faut ici dire que mon mari, Pierre-Emmanuel, a fondé la société Devialet (enceintes audio Phantom) il y a une vingtaine d’années. Cette rencontre venait donc à point nommé, car elle a provoqué chez moi l’envie d’aider financièrement des jeunes pousses ; nous n’oublions pas en effet la confiance alors accordée à Devialet par ses tout premiers investisseurs, c’est un juste retour des choses !

Parlez-nous d’un investissement qui vous a marquée ?

Lorsque j’ai assisté à ma première rencontre mensuelle en septembre 2020, j’ai été séduite par tous les dossiers présentés et voulais investir dans chacun d’entre eux ! Mon choix s’est finalement porté sur VUF, qui fabrique un vélo cargo triporteur électrique : le projet était solide -le triporteur déjà fabriqué et commercialisé-, le marché porteur, et les fondateurs -deux frères- sympathiques, sérieux et expérimentés. Ce dossier a d’ailleurs attiré bon nombre de FBA, et nous sommes aujourd’hui très fières d’accompagner cette société qui poursuit avec dynamisme son développement.

Quels sont vos critères d’investissement ?

La solidité du projet entrepreneurial et la compétence de l’équipe constituent de mon point de vue deux éléments indissociables. Les fondateurs doivent faire preuve d’ambition et avoir la volonté de faire grandir leur société, en s’entourant et restant à l’écoute des conseils que pourront leur prodiguer leur Board et les investisseurs de la première heure. Quant au projet entrepreneurial, il doit avoir de vraies perspectives de développement, notamment lorsque le marché est concurrentiel, même si, il est vrai, on fait toujours le pari que cela sera bien le cas. Car il y aura toujours, malgré tout, la petite touche d’intuition, irrationnelle, qui fait que l’on franchit le pas et que l’on investit.

Que diriez-vous pour donner envie de tenter l’aventure FBA ?

L’aventure FBA se décline sous de multiples facettes et conviendra à toutes, quel que soit le temps consacré, la rencontre avec les FBA aux profils intéressants et variés étant toujours enrichissante et, de surcroît, très sympathique.

Le réseau offre par ailleurs différentes possibilités d’entrer en contact avec des fondateurs de start-ups. Il y a bien sûr les pitchs des start-ups aux rencontres mensuelles, mais il y a aussi l’instruction de dossiers en binôme qui favorise l’intégration dans le réseau et qui permet de se familiariser avec le monde de la French Tech. Cette instruction permet également de nouer des relations avec les entrepreneurs, relations qui se poursuivront si le dossier fait l’objet d’investissement. Elle permet enfin de voir à quel point les initiatives foisonnent et de comprendre le dynamisme de la French Tech !

Une phrase inspirante ?

« Celui qui déplace la montagne, c’est celui qui commence par enlever les petites pierres. » Confucius