1er réseau féminin de Business Angels en France et en Europe

Portrait d'une Business Angel : Françoise

Après un DES de Sciences Eco et Sciences Po, des débuts dans la recherche économique, Françoise Huguet-Devallet n’a pas fait carrière dans la finance mais dans le marketing et la régie publicitaire. D’abord au sein de Bayard Presse, puis dans le groupe Publicis où, entre autres, elle a participé à la création des premiers Etats Généraux des Femmes organisés par le magazine Elle, et travaillé aussi pour d’autres magazines, les quotidiens régionaux, le Monde, et le cinéma pour UGC.

Business Angel, c’est arrivé comment ?

L’entreprise que je dirigeais a été rachetée et j’ai pris ma retraite, mais je ne me voyais pas passer mon temps entre expos et croisières… Quand, à une réunion d’anciens Sciences Po en 2008, Béatrice Jauffrineau a présenté l’activité de Business Angels, peu connue alors, cela m’a rappelé Schumpeter et sa destruction créatrice et m’a donné envie de participer à l’aventure des starts up et préparer l’avenir. Je n’adhérais à aucun réseau féminin mais ma vie professionnelle m’avait montré combien les milieux financiers étaient masculins et un réseau Business
Angels de femmes constituait une innovation quelque peu révolutionnaire…En effet il me semble qu’être féministe, ce n’est pas se poser en victime mais s’affirmer comme une puissance.

Quels sont vos critères d’investissement ?

FBA a créé une formation, dont je me suis beaucoup occupée, et que nous proposons à nos membres. Nous sommes ainsi des investisseuses qualifiées mais pas des professionnelles, puisque c’est notre argent que nous investissons et notre décision est personnelle, cela nous donne la liberté. Bien sûr il faut analyser sérieusement le projet mais on a le droit
au coup de cœur : pour le secteur, l’originalité, l’équipe de fondateurs…De toute façon le projet doit correspondre à un vrai besoin, et la qualité des fondateurs est primordiale. Un projet brillant mais mal exécuté court à l’échec ! Dès le début il faut aussi juger de la potentialité effective de sortie car nous n’avons pas vocation à rester trop longtemps.

Un investissement qui vous a marqué ?

Un jeune et brillant HEC qui avait l’âge de mes enfants, s’intéressait déjà, aux seniors, pas pour les maintenir en activité mais pour leur permettre de compléter leur retraite en effectuant une activité complémentaire. Il avait créé une plate-forme, décroché des contrats avec de grosses entreprises intéressées par ce créneau et cette activité qui bénéficiait d’aides de l’Etat.

Son chiffre d’affaires progressait bien . Mais le gouvernement a changé et ses priorités aussi : on est passé des seniors aux jeunes ! Et encore
fragile, la start-up a dû fermer, cela m’a appris à me méfier des activités sensibles aux politiques gouvernementales…

Que diriez-vous pour donner envie de tenter l’aventure FBA ?

C’est un moyen de gagner de l’argent mais on peut aussi en perdre… Ce qui n’est pas dramatique quand on a suivi le conseil de n’y affecter que 5 à 10 % de son patrimoine financier. C’est surtout une aventure passionnante : découvrir des sujets auxquels on ne pensait pas, accompagner des équipes super motivées, imaginer et construire l’avenir avec des femmes de tous horizons professionnels, géographiques et de toutes générations dans un climat convivial, et continuer à apprendre…

Une phrase inspirante ?

« Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. » Nelson Mandela

En tant que Business Angel au sein de Femmes Business Angels, Françoise Huguet-Devallet  joue un rôle crucial dans l’écosystème entrepreneurial. Son engagement dépasse le simple financement, car elle apporte également son expertise et son expérience, offrant un soutien précieux aux entrepreneurs aspirant à redéfinir l’avenir de l’entrepreneuriat. Son parcours inspirant est un exemple concret pour tous ceux qui partagent la vision d’un monde des affaires plus durable, inclusif et innovant.