Accueil » Accueil » Devenir Business Angel » Portraits de BA » Béatrice
Business Angel, c’est arrivé comment ?
Tout d’abord, par un environnement familial de chefs d’entreprises (PME) qui m’a fait sentir très tôt l’importance du tissu TPE PME et ETI dans l’économie, et en particulier des entreprises familiales. Puis une formation MBA à HEC avec une spécialisation en Business Plan.
Ensuite, des séjours professionnels à l’étranger sur le financement de PME et enfin des rencontres avec des personnalités promotrices du concept de BA (B Zimmern, Cl Rameau, A Jaunay), qui m’ont décidée à lancer un réseau de BA.
Choisir de fonder un réseau de femmes BA était une évidence vu leur absence quasi-totale du paysage des Business Angels et leur apport potentiel tout aussi évident. Investir moi-même en était la suite logique…
Quels sont vos critères d’investissement ?
L’équipe, l’équipe, l’équipe. Lorsqu’on investit à ce stade très amont et donc risqué, le seul actif à peu près tangible est le/la porteur/se du projet – et ceux qui l’entourent immédiatement. Personnalité (déterminée mais flexible), vision à moyen ou long terme, compréhension de l’enjeu, capacité à écouter et à se remettre en question, à déléguer et sens commercial.
Bien sûr, aussitôt : le ratio innovation/potentiel réel du marché. La pertinence du business model. Le potentiel de développement de la start-up (big risk, big return…parfois !)
Parlez-nous d’un investissement qui vous a marqué ?
Je pense qu’il est important de parler d’investissements qui ne tournent pas comme on l’espérait. C’est souvent une histoire de « pâte humaine » et d’actionnaires mal assortis. Je me souviens ainsi d’un premier investissement présenté par un intermédiaire qui n’avait pas clairement expliqué les conséquences de la levée de fonds à « son » entrepreneur. L’aventure s’est vite terminée et a rendu amer cet entrepreneur par ailleurs remarquable. Ce fut aussi un coup de froid pour des primo-investisseurs, qui ont néanmoins vite retenu, dans l’intérêt de tous, la nécessité d’explorer préalablement les relations entre les diverses parties prenantes et de négocier un pacte d’actionnaires équilibré. Leurs investissements suivants ont été beaucoup plus heureux.
Que diriez-vous pour donner envie de tenter l’aventure FBA ?
En gardant à l’esprit le haut niveau de risque de l’investissement BA, il est surtout passionnant de contribuer à la création ou au développement d’une entreprise innovante, à la fois par un apport financier (qui peut rapporter gros !) et par un accompagnement bienveillant.
Quel plaisir de se dire que non seulement on a aidé une start-up à éclore ou s’envoler, mais aussi , que l’on a permis à de nouveaux produits ou services d’arriver sur leur marché, où les clients les attendaient. En plus du plaisir, il y a une vraie satisfaction à sentir le petit pouvoir que l’on a à un moment crucial, de dire oui ou non. Enfin, il est souvent possible de siéger dans un comité (stratégie, recrutement, audit, .) d’une start-up, ce qui décuple le sentiment d’être utile. Il s’agit bien d’un intérêt public auquel chacun/e peut contribuer à son niveau, même modeste.
Une phrase inspirante ?
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.«
Mark Twain
Femme d’affaires émérite, Béatrice Jauffrineau, pionnière et présidente d’honneur de Femmes Business Angels, a initié le réseau avec une vision ambitieuse : inciter des femmes passionnées à embrasser le rôle d’investisseuses auprès d’entrepreneurs visionnaires et novateurs.
Siège social
23-25 rue Jean-Jacques Rousseau
75001 Paris
Tél. : 06 77 60 76 61
contact@femmesbusinessangels.org
Femmes Business Angels © Tous droits réservés.