1er réseau féminin de Business Angels en France et en Europe

« Dans ce contexte particulièrement, il faut continuer à investir » Florence Richardson

La chute vertigineuse des marchés boursiers et la paralysie du marché de l’immobilier mettent à mal les investisseurs. Néanmoins, le marché non coté conjugue perspectives de rendement et soutien populaire.

« Le marché non coté, déjà risqué habituellement, semble être devenu un terrain miné en période de crise. Pour autant, la chute des indices boursiers « a montré l’importance d’investir dans le non coté » , relativise Jérémie Benmoussa, président de Financement Participatif France. « Même s’il fait aujourd’hui face à beaucoup d’incertitudes, le non coté reste un bon produit face aux aléas des marchés, qui réagit avec souplesse et agilité. »

Un credo appliqué autant que possible par les business angels, pourtant mobilisés pour aider leurs participations. « Dans ce contexte particulièrement, il faut continuer à investir, plaide Florence Richardson, présidente de Femmes Business Angels. Les processus d’investissement sont longs – ils durent rarement moins de trois mois – et si on arrête tout maintenant, aucun deal ne sera prêt avant septembre. C’est donc notre rôle de maintenir les investissements.»

Reste que pour convaincre les investisseurs de faire face au risque inédit en vigueur actuellement, certaines règles seront peut-être à revoir. « Il risque d’y avoir un coup de frein sur l’investissement car les investisseurs qui ont de l’argent l’injecteront dans les boîtes dans lesquelles ils ont déjà des billes. Il faut donc réfléchir à la fiscalité, afin de rendre les investissements post-crise très vite attractifs » , alerte Guy Gourevitch, président du réseau France Angels. Florence Richardson, elle, évoque l’idée de « remonter le plafond de défiscalisation » des investissements en PME. Aujourd’hui, les investisseurs bénéficient d’un abattement fiscal équivalent à 18% des montants investis. »

Par Geraldine Russell, « Face à la crise, quels placements financiers choisir en tant qu’investisseur·euse ? », Maddyness, le 30 mars 2020